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PRÉFACE

quelques écrivains mercenaires qui, dépourvus d’imagination, et incapables de publier de vastes compositions, ne veulent point qu’on lise autre chose que leurs fastidieuses brochures sur les élections, les congrès, la Charte, et les Chambres. Mais je prophétise à mon tour à ces rêveurs et à leurs partisans, que c’est au contraire leur opinion qui passera, que ce sont leurs pamphlets éphémères que bientôt personne ne voudra lire, que ce sont leurs sophismes diplomatiques dont le public cessera bientôt de s’occuper, que ce sont leurs augures qui tomberont en discrédit, et que la France, à toutes les époques et dans tous les genres, en poëtes, en magistrats, comme en guerriers, sera ce qu’elle a toujours été, ce qu’elle est encore, la première des nations.

Nous avons assez rempli l’univers du bruit de nos triomphes guerriers ; la paix est aujourd’hui le vœu des peuples et des rois. Mais la France peut-elle se passer de gloire?.. Non : elle a épuisé la coupe de la vicloire, qu’elle ambitionne aujourd’hui d’autres succès! que le commerce enrichisse nos contrées! que l’industrie