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PRÉFACE

politique, et tous ces écrits qui finiroient par nous rendre odieux le bienfait de la presse libre, ne pourront avoir qu’un temps. Débarrassée du joug insupportable des troupes étrangères, notre France, aussi grande après ses revers que pendant ses triomphes, reprendra son caractère primitif, ses mœurs poétiques chevaleresques et religieuses, ses grâces naturelles, ses droits antiques : elle fut la patrie des beaux-arts, le sol privilégié du génie. Oui, l’amour de la gloire des lettres et des arts redeviendra la passion première du peuple le plus aimable de l’Europe.

Eh! pourquoi la France n’auroit-elle point un Homère, un Virgile, un Tasse, un Mitton, elle qui posséda des Sophocle, des Euripide,

    « en corrompant la raison publique ; voilà ce qui éloigne les esprits du but en faussant leur activité. Comme le pamphlétaire dépèce la politique, et s’arme de quelques détails mal connus contre un ensemble qu’il connoît moins encore, il accoutume le public à cette logique des athées, qui arguoient de quelques désordres partiels contre l’ordre universel des choses. Ces gens-là voudroient nous donner la Fronde pour nous délasser de la Ligue. »

    « Que la raison publique secoue enfin ce joug honteux : car elle est forte encore en dépit de ses corrupteurs, et elle a glorieusement prouvé sa force. Ce peuple, autrefois le plus brillant de la terre, et qui tenoit école de grâces… etc. »