Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/167

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À la vue du fruit qu’il aime, le marchand n’hésite pas, et suit sa femme en la chambre… Et pendant qu’il mange la figue, il ne mange pas la banane, et le bananier s’enfuit. Ainsi font toutes femmes astucieuses, qui, de chaque fruit, gardent la pulpe, et donnent la gousse à leur mari !

Les trois odalisques s’esclaffent, le Pacha daigne sourire et le second conteur conte :


Le marabout et les trois cents vierges

— Zizim, qui régnait sur l’Angora, était un sultan jaloux et sanguinaire. Il possédait le plus beau harem de tout l’Orient ; mille eunuques noirs en défendaient l’accès…

Un jour, ayant fait venir son vizir, il lui ordonne d’aller à Bagdad, lui acheter trois cents captives.

— Et je les veux vierges ! dit-il.