Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

garce, et la vie est belle farce ! Défunt mon homme les tâtait toutes ! Et avec de si bonnes raisons, que je n’en pouvais rien dire… Si elle était brune, il disait : « Je voulais voir si elle l’était de partout ! » Si elle était blonde, il disait : « Je l’ai prise pour gerbe en grange ! « Si elle était petite, il disait : « Je ne l’ai seulement point vue ! » Si elle était grosse, il disait : « J’étais pressé ; pour n’en pas faire le tour, j’ai passé dans le mitan ! » Si elle était vieille, il disait : « C’est pour être à perfection ». Si elle était jeune, il disait : « C’est pour l’enseigner ! » Ajoutant : « Ces pucelles sont têtes folles ! Ça leur entre par une oreille et sort tout de go par l’autre. C’est toujours à recommencer ! »

— La ! la ! ma tante, dit Vrille… Vous nous avez dit : « Buvez ! » Vous nous avez dit : « Mangez ! » Vous ne nous dites point : « Faites-le ! »

— Faites-le donc s’il vous en cuit et si ça cuit à ces filles ! Mais gare… car voici ta femme !