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de marcher, car, après xxxxxxx quatre jours d’attente sous le feu allemand, les hommes s’énervaient, refusaient même de quitter les dug-outs. Quand les Allemands ne tiraient pas (je parle toujours de l’artillerie), le 22e sortait de toutes parts pour les voir sauter, hommes, dug-outs, canons et le reste, xxxxxxx sur la crête d’en face ; car, je vous le répète, le spectacle en valait la peine. xxxxxxx Quand les Allemands et nous tirions xxxxxxx ensemble, nos hommes restaient encore le nez au vent, car la curiosité était plus forte que la peur. Mais quand les Allemands tiraient tous seuls, ce n’était plus la même histoire. Heureusement, – c’est du moins ce qu’on m’a dit et ce que j’ai cru constaté xxxxxxx en faisant, moi aussi, le badaud et au cours des petites excursions susdites, – les gros obus, quand ils ne nous tombent pas sur la tête, qu’ils n’éclatent pas ni trop près ni trop loin de vous, et enfin, qu’ils n’éclatent pas du tout, ne sont pas les plus dangereux. J’oubliais xxxxxxx que nous avons fait des milliers de prisonniers. Vimy, c’était, au nord-ouest, le point d’appui de la ligne Hindenburg. Il a sauté en maudit, le point !

Pendant que je vous écris, trois officiers de la réserve, Dupuis, Leprohon, Duhaime, – puis un autre, Fauteux, – ont reçu l’ordre de xxxxxxx partir pour la ligne de feu. Mon tour ne saurait tarder.

Pour l’information de ceux du 10ede réserve qui les connaissent, les officiers du 22e rapportés blessés sont le major Archambault (un homme de dix-neuf mois de tranchées), les lieutenants Nantel, Lindsay, Des Troismaisons, Morin, de Saint-Victor, Bourque (celui-ci enterré en montant aux tranchées avec nous, quelques jours auparavant) et un couple d’autres dont je ne me rappelle plus les noms.

La merveille de cette opération, mon cher DeSerres, – c’est la xxxxxxx concentration de centaines et de centaines de