Page:Asselineau - Le Paradis des gens de lettres, 1862.djvu/19

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sommeil ; je remarquai alors que la nuit descendait peu à peu ; l’étoile que nous appelons ici-bas Hespérus se levait à la droite du ciel, plus éclatante et plus grande que je ne l’avais jamais vue de notre monde.

Et, au bout de quelque temps, j’aperçus devant nous, à l’horizon, comme une masse lumineuse, qui bientôt après me parut être une ville, vaste et superbe, scintillant de mille et mille feux.

Cette ville était, comme celle que nous habitons sur la terre, bâtie de hautes maisons et coupée de nombreuses rues circulaires et concentriques, traversées elles-mêmes par d’autres plus larges et convergeant vers un centre, où se dirigeait une foule nombreuse d’hommes et de femmes de tout rang et de tout âge, vêtus à peu près comme nous le sommes ; au point qu’avec