Page:Asselineau - Le Paradis des gens de lettres, 1862.djvu/31

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attester la perpétuité des sentiments qui les ont fait donner.

Et, comme le Guide céleste achevait ces mots, une clameur retentissante éclata à l’intérieur de l’édifice. Et bientôt après nous vîmes une foule épaisse d’hommes et de femmes pompeusement parés se répandre dans le péristyle et s’avancer processionnellement vers les trois issues.

Et parmi la foule je distinguai plusieurs hommes revêtus d’une jeunesse surnaturelle et qui les faisait ressembler à des dieux. Chacun d’eux joignait la grâce à la force ; et il semblait que sous leurs formes puissantes et accomplies par la maturité circulât un fluide frais et toujours jeune, qui teignît leurs prunelles de l’éclat transparent des premières années, et baignât incessamment les racines de leur cheve-