Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/116

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— C’est bien, maître Acajou ! dit Corcoran. Voici vingt roupies. Massa Quaterquem sera très-content de vous. »

La figure du nègre rayonnait de joie. Il prit les roupies et se mit à genoux devant le maharajah pour le remercier.

« Pour vous, monsieur Ssipio Ruskaërt, docteur de l’Université d’Iéna, suivez-moi en lieu sûr jusqu’à ce que je sache pourquoi vous escaladez les murs de mon arsenal au risque de recevoir les balles des sentinelles.

— Seigneur maharajah, dit l’espion avec une hauteur affectée, songez au droit des gens. Vous rendrez compte de cet abus de pouvoir à la Prusse et à l’Angleterre. Prenez garde !

— Ami Ruskaërt, répliqua Corcoran, j’en rendrai compte à Dieu, que je crains beaucoup plus que les Prussiens et les Anglais réunis. Si vous êtes honnête homme, vous ne devez pas craindre qu’on examine votre conduite ; si vous ne l’êtes pas, vous ne méritez aucune pitié. »

Et comme Sougriva arrivait, suivi de quelques soldats, et conduisant un Indou prisonnier qui avait les mains liées derrière le dos, Corcoran lui dit :

« Assurez-vous du docteur Ruskaërt. Qu’on l’enferme dans une salle du palais. Que deux sentinelles en gardent la porte… Pour plus de sûreté,