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groupe de savants américains ont fait en Chine une belle exploration géologique et géographique de quelques régions du Nord, de l’Ouest et du Sud[1]. Les missionnaires américains travaillent à développer et à satisfaire l’appétit du « nouveau savoir », et le surintendant des écoles du Tchili, la province du vice-roi Yuan-Chi-Kaï, la plus avancée en matière d’éducation, est un Américain, le Dr C. D. Tenney. À maintes reprises, le prince Tch’eng assura le secrétaire d’État de la reconnaissance chinoise pour cette politique protectrice et libérale des États-Unis[2]. Miss Roosevelt fut reçue comme une fille de souverain par l’Impératrice et l’Empereur dans le palais de Pékin.

J’ai dit ailleurs les raisons historiques, sentimentales, économiques de la sincère sympathie que l’opinion américaine témoigna presque unanimement pour la cause du Japon contre la Russie[3]. Depuis, les rapports diplomatiques n’avaient pas cessé d’être excellents : médiation entre la Russie et le Japon dans leurs querelles à propos de violations de la neutralité chinoise, souscription d’emprunts japonais, intervention personnelle du président Roosevelt pour préparer la conférence de Portsmouth et pour assurer la paix, hâte que le secrétaire d’État mit à accepter le transfert à Tôkyô des affaires diplomatiques entre les États-Unis et la Corée, et le retrait du ministre américain de Séoul[4]. Cette hâte fut

  1. Research in China ; 1 atlas de cartes géographiques et géologiques ; et pour le texte 3 volumes déjà parus. Cette mission et cette publication ont été exécutées avec des fonds fournis par le Carnegie Institute.
  2. Foreign Relations, p. 139.
  3. Cf. Paix japonaise. Japonais et Américains.
  4. Le ministre des Affaires étrangères du Japon, dans un télé-