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JEAN MACÉ FÉMINISTE SUFFRAGISTE


Jean Macé[1] écrivait en 1850 :

« Du temps des 200 francs on avait fabriqué contre le suffrage du pauvre toutes sortes de raisonnements qui resteraient sans emploi, si cette question du droit électoral de la femme soulevée à son tour par les esprits logiques, n’était venue à point pour les remettre de service.

« Indifférence, ignorance, dépendance, inaptitude, ce qui s’objectait hier, à propos du pauvre, s’objecte aujourd’hui à propos de la femme.

« Droit égal, intérêt égal.

« Comment faire pour laisser la femme en dehors de la cité, quand on a déclaré qu’on en ouvrait les portes à deux battants ? Quand on a écrit dans la loi que l’infamie seule ferait exception et que toute âme humaine apportait au monde en naissant son droit de compter pour un, dans les délibérations de la société ?

  1. L’Opinion des Femmes.