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L’INSCRIPTlON SUR LES LISTES ÉLECTORALES

En 1885, la commission (pour le quartier du faubourg Montmartre) chargée de juger les réclamations électorales, formula ainsi son refus d’admettre ma requête :

« Considérant que la qualité d’électeur dérive de la qualité de citoyen aux termes de toutes les constitutions et lois électorales françaises ; que toutes les constitutions et lois ne reconnaissent qu’aux hommes la qualité de citoyen.

« Considérant qu’en fait et par application de ce principe, les femmes n’ont jamais été inscrites sur les listes électorales.

« Considérant que l’application constante universelle et non contestée d’une loi en constitue la meilleure interprétation.

«  La requête de Mlle  Hubertine Auclert demeurant Galerie Bergère, 8, tendant à son inscription électorale ne saurait être admise.

« La commission rejette.

« Le Maire du IXe arrondissement.
« E. FERRY. »

Au XIe arrondissement la commission chargée de juger les réclamations électorales nous a fait cette réponse :

« Attendu qu’une loi a été reconnue nécessaire pour permettre aux femmes d’être inscrites sur les listes électorales consulaires.