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LE PRIX D’UN VOTE DE FEMME


Sous la République, qui conserve la coutume salique excluant les femmes du gouvernement. Il est tellement interdit aux Françaises de s’immiscer dans les affaires de leur pays, qu’un maire du département des Landes, M. Dubedout, qui avait permis en 1885 à deux femmes de voter, fut condamné pour ce fait à deux cents francs d’amende. Cent francs par vote de femmes, c’est cher !

On ne doit point se laisser effrayer par ce moyen d’intimidation, il suffirait qu’un maire et une commission municipale soient déterminés à faire de la res hominum la res publica, pour que la question de l’électorat féminin fût sans délai résolue.