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LE DROIT POUR LES FEMMES DE PÉTITIONNER

trices de la nation à devenir citoyennes » selon l’expression de Mme Hubertine Auclert.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

J’estime pour mon compte, messieurs, que le beau sexe ne doit pas se mêler aux luttes politiques, ce serait trop souvent transformer son sourire en grimace.

M. Thomas. — Pourquoi les femmes ne seraient-elles pas aussi capables que les hommes en cette matière ? Elles sont tout aussi intelligentes qu’eux.

M. d’Aulan. — Mais j’estime aussi que les femmes qui gèrent des intérêts de propriété, d’industrie ou de commerce ont droit à donner leur opinion sur la façon dont nous gérons les intérêts de la ville ou du département.

Cela changera-t-il la composition de notre assemblée ?

Je ne le crois pas.

Dans le quartier qu’habite Mme Hubertine Auclert celui de la Roquette, où l’on a quelquefois perdu la tête, notre collègue qui représente le quartier récoltera le suffrage des dames, comme le feront de l’autre côté du conseil, les conseillers de la rue Marbeuf ou de l’ex-rue Bréda. |

Aussi, au nom de votre 4e commission, ai-je l’honneur de vous proposer de voter le vœu suivant :

« Le Conseil Général.

« Émet le vœu,

« Que les femmes soient appelées à jouir du droit électoral pour les élections au conseil général et au conseil municipal.

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