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LE VOTE DES FEMMES

brale. S’il n’en était ainsi, l’homme occuperait alors dans l’échelle des êtres un rang bien inférieur à celui de l’éléphant ou de la baleine, qui ont un cerveau bien plus volumineux que le sien.

« Si l’on observe que le développement matériel du corps de la femme, reste en général de beaucoup au-dessous de celui de l’homme, on trouvera (d’après plusieurs savants) que la grosseur relative du cerveau de la femme, loin d’être inférieure à celle qu’offre l’homme, lui serait plutôt sensiblement supérieure. »

Broca, le fondateur de l’Anthropologie en France, écrivait en 1882 :

« La campagne dirigée contre la femme au point de vue anthropologique ne trouve pas d’appui dans la crâniométrie. La diminution moyenne de capacité crânienne chez la femme est en majeure partie due à sa taille.

« Je crois avoir démontré qu’il y a égalité entre les sexes pour le développement cérébral et même on pourrait soutenir, fait en rapport avec ce que l’anatomie comparée indique comme constituant un véritable progrès morphologique cérébral, que la femme est plus avancée en évolution que l’homme. »

M. Louis Lapique a fait cette communication à l’académie des sciences : « Le poids du cerveau par rapport à l’intelligence, n’a pas plus d’importance que le poids d’une horloge par rapport à la justesse des heures qu’elle marque. »