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alors en mains le commandement des forces au-dessus de la ville, et M. Dumas resta à Québec, et prit part à la bataille des Plaines d’Abraham où il commanda l’aile droite.

Les jours et les semaines se passaient et le siège n’avançait guère. Le plan de défense du marquis de Montcalm consistait, non pas à risquer une grande bataille, mais à gagner du temps. La fin de l’été approchait ; s’il pouvait tenir jusqu’à l’automne, Québec était sauvé — pour cette année du moins — et au printemps suivant il pourrait recevoir des renforts en hommes et en vivres dont il avait un urgent besoin.

Il ne s’agit point ici de raconter ce siège célèbre, non plus que les péripéties de la bataille des Plaines d’Abraham. Ce récit a été fait et bien fait.[1] Nous nous contenterons tout simplement de dire que le marquis de Vaudreuil, après la retraite des troupes du marquis de Montcalm, rassembla de 1 000 à 1 200 hommes, « qui revinrent sur la hauteur, où ils fusillèrent longtemps. Il ne fallut rien moins pour favoriser la retraite de la droite de notre armée commandée par M. Dumas, qui étoit encore aux prises et qui avoit fait plier jusqu’à trois fois la gauche des ennemis ».[2]

  1. Voir Siege of Quebec, by A. G. Doughty, Québec, 1901.
  2. Lettre du marquis de Vaudreuil du 5 octobre 1759, Voir aussi Siege of Quebec, by M. A. G. Doughty, vol. IV. p. 243.