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Quant au mémoire déposé aux archives de la Marine, c’est le document numéro 2 cité par M. Shea. Nous l’avons analysé plus haut.

La Mère de la Nativité ne fait que répéter ce qu’elle avait entendu dire, probablement par des membres de sa famille. Elle ne parle d’ailleurs aucunement du commandement du fort.

Enfin, l’abbé Daniel n’apporte aucune preuve que le plan d’attaque si hardi et si habile fût de M. de Beaujeu, plutôt que d’un autre.

Quant à la bravoure déployée par M. de Beaujeu, personne, que nous sachions, ne l’a jamais mise en doute. Elle demeure incontestée. Il ne s’agit nullement d’enlever la moindre parcelle du mérite de cet excellent officier qui avait d’ailleurs fait ses preuves auparavant, mais tout simplement de rétablir la vérité historique faussée, inconsciemment, nous en sommes convaincu, par ces deux historiens.

La lettre de M. de Vaudreuil, disant que M. de Beaujeu est tombé à la troisième décharge des ennemis, contient la vérité. Les Sauvages ont pu tirer vengeance de la mort de leur commandant, car ils l’aimaient, mais cela ne prouve rien au sujet du commandement du fort Duquesne.

Il ne faut pas oublier non plus que les pièces, produites par l’abbé Daniel, proviennent des papiers de M. G. Saveuse de Beaujeu, lequel était