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« J’ai toujours été surpris de ne pas voir dans nos campagnes un plus grand nombre de notaires tirer parti de leurs loisirs, non pas seulement pour cultiver la littérature et pour se livrer à l’étude de la politique surtout de celle de leur pays, mais encore à celle de l’histoire naturelle qui offre ici un champ à défricher, de l’agriculture, de l’état des arts et de l’industrie, et faire part à leurs concitoyens de leurs observations. Si l’on peut se plaindre du défaut de surveillance qui a permis l’entrée de cette profession à quelques individus peu capables d’en remplir les devoirs on peut dire en même temps qu’il se trouve parmi ceux qui l’exercent un grand nombre d’hommes qui, en exerçant leurs fonctions avec honneur, pourraient encore de temps à autres rendre à leurs concitoyens des services inappréciables. On pourrait les exhorter à suivre l’exemple de Mr. Guillet, dont on publie en ce moment un Petit Traité d’Agriculture qui lui a mérité un prix de la Société des sciences et des arts de Québec et qui sera sans doute fort utile à nos cultivateurs. »

« Nous aurons l’occasion de voir que les notaires de la campagne surent mettre à profit les conseils de ce correspondant. »

M. Guillet s’occupa aussi à rechercher les causes de l’émigration des nôtres aux États-Unis et des moyens de l’enrayer.

M. Guillet a aussi publié dans le « Foyer Canadien » de 1865 un article intitulé : « Un petit épisode du siège de Québec, en 1775 ».

La loi organique du notariat fut sanctionnée le 28 juillet 1847. Le 20 septembre suivant avait lieu la première assemblée des notaires des districts de Québec et de Gaspé. Le 27 du même mois les notaires des districts des Trois-Rivières et de Saint-François se réunirent au palais de justice des Trois-Rivières sous la présidence du protonotaire Edward Barnard. M. Valère Guillet fut élu secrétaire de la nouvelle chambre des notaires. Il conserva ce poste jusqu’en 1862, lorsqu’il fut choisi comme président de cette chambre. Réélu à ce poste en 1865 et en 1868, son nom disparaît ensuite et il ne fit pas partie de la chambre provinciale des notaires fondée en 1870.

M. Guillet mourut aux Trois-Rivières le 1er mars 1891, à l’âge vénérable de quatre-vingt-quinze ans.