Page:Audiat - Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux.djvu/167

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essais. Eh bien, c’est à cette date que madame de Pons, mourante à Paris, cinq jours avant sa mère, Michelle de Saubonne, recommanda maître Bernard à sa famille et à ses coreligionnaires. Est-ce au lit de mort qu’on songe si vivement à un indiffèrent, à un étranger ou simplement à un homme qui annonce d’heureuses dispositions ? Palissy était certainement un des néophytes de madame de Pons et de son mari. De plus, en 1555, le 22 décembre, Jean d’Aubeterre, seigneur de Saint-Martin-de-la-Couldre, près de Saint-Jean-d’Angely, écrit de Saint-Marsault à sa sœur, Antoinette d’Aubeterre, mariée à Jean de Parthenay, seigneur de Soubise, l’un des hommes les plus influents du parti et habitant alors le Parc-Soubise, paroisse de Mouchamp, en bas Poitou, résidence habituelle de la famille, une lettre citée par M. B. Fillon, où il est question de Bernard Palissy.

Antoinette d’Aubeterre, belle-sœur de madame de Pons et mère de la célèbre Catherine de Parthenay, poëte tragique, comique et élégiaque, est cette Antoinette d’Aubeterre qui, en 1562, montra tant de courage lorsque, menacées d’être poignardées, elle et sa fille, si son époux, assiégé dans Lyon, refusait de livrer la ville qu’il commandait au nom du prince de Condé, lui écrivit de les laisser périr plutôt que de trahir sa cause. Elle était alors en discussion avec ses vassaux. Son frère lui mande que, selon ses ordres et les avis de son homme de confiance, M. de Lyadières, tout est maintenant arrangé. C’est Bernard Palissy et Philebert Hamelin, l’apôtre du protestantisme en Saintonge, qui ont été chargés de régler le différend. « Monr