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et plus d’une fois poétiquement éloquentes, est, je le répète, l’originalité en même temps que le défaut de Recepte véritable.

Puis, l’écrivain cherche à se reconnaître dans ce dédale : « On finit cependant, dit-il, par trouver un enchaînement possible, quoique un peu artificiel sans doute, dans ces explications sans ordre et sans lien. C’est un cadre fictif, je l’avoue, mais qui a du moins ce mérite de s’adapter parfaitement au livre de Palissy. » Et il voit dans ce volume, si complexe et si mêlé, trois parties. La première, réservée à la science, nous offre des conseils divers sur l’agriculture, l’explication de quelques problèmes de chimie théorique ou appliquée ; la seconde, la description de son fameux jardin, qui semble le sujet réel du livre entier. La troisième enfin renferme l’histoire de l’Église réformée de Saintes, et, comme corollaire, le plan de la ville de forteresse.

En tête de l’opuscule se lisent des vers. D’abord un huitain dédié par : « F. B. à M. Bernard Palissy, son singulier et parfait ami. Salut. » Puis vient un dizain qu’un biographe, sans plus de preuves, a mis sur le compte de Palissy. Je le crois du même auteur.

Quel est ce poëte qui se cachait discrètement sous ces deux lettres F. B. ? C’est sans doute François Bauldouyn, qui prêtait volontiers le secours de sa plume aux écrivains de son temps. Dans le livre d’André Mage de Fiefmelin, l’Image d’un mage, à la page 71, il compose, en l’honneur du poëte oléronais, une ode à la manière antique, avec strophe, antistrophe et épode, signée F. Bauldouyn, sieur de l’Œille ; et à