Page:Audiat - Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux.djvu/337

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reaux, notaire royal, « au logis de maistre Jehan Richard, chapellain de la chapelle des Guillebaud, » et en présence de Jacques Maron, écuyer, seigneur de la Croix, et de Louis Dupas, marchand de Chermignac, et par lequel Étienne Sonnet, marchand de Saintes, au nom d’Énoch Dupas, « maistre faïencier de Brizambourg » fait appel d’un jugement du commissaire du siège présidial condamnant « noble René Arnaud, écuyer, seigneur de la Garenne, demeurant à Luchat » à payer soixante-quinze écus « prix et rayson de vaisselles impressées de ses armes, » tandis que le créancier en réclame cent vingt. Les produits de Brizambourg offrent des feuillages, perles et stries. Le ton est un peu plus vif ; la terre est blanche et d’un grain assez fin. L’établissement a disparu, comme le magnifique château des Gontaut-Biron, qui l’avaient créé et fait prospérer. Brizambourg fabriquait des pièces dans le genre de celles de la Chapelle-des-Pots. Il en existe encore, mais elles sont rares.

Plus rares encore, ou du moins aussi difficiles à reconnaître, sont celles de Saintes. Au dix-septième siècle, la ville de Saintes eut sa faïencerie ; peut-être était-elle située aux Roches, ce qui a fait parfois distinguer ces deux fabriques qui, probablement, n’en formaient qu’une.

La Rochelle eut aussi ses fabriques de vases de terre. En janvier 1673, sous l’administration de Colbert, fut fondé, par l’administration municipale, l’hospice Saint-Louis. Le nouvel établissement était destiné à créer des manufactures de toutes sortes,