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GUERRE AUX HOMMES

vue d’un mendiant engourdi par le froid ne lui est point désagréable. Non, il n’en trouve sa voiture que meilleure, sa fourrure que plus chaude.

Cet égoïste-là demande le complément de son bonheur à la misère, aux infortunes des autres.

Du reste pas plus que le premier, il n’a songé jamais à secourir un malheureux, à soulager la misère de personne ; volontiers il croirait que Dieu a fait des malheureux ici-bas, rien que pour ajouter à son bonheur.

Cet égoïste-là est foncièrement mauvais.