Page:Audoux - L Atelier de Marie Claire.djvu/254

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Mme Doublé avait promis d’avancer l’argent nécessaire à l’installation d’une boutique de tapissier.

Et comme je ne me réjouissais pas avec lui, il me dit, l’air désagréable :

— Elle n’est pas à plaindre, Mme Doublé saura bien l’enrichir.


Il n’était pas possible de fermer sur l’heure l’atelier de confectionneuse ainsi que le désirait Mme Doublé. L’engagement pris à la maison Quibu devait suivre son cours jusqu’à épuisement des modèles, ce qui n’arriverait qu’à la fin de l’année, et nous n’étions encore qu’au début d’octobre.

Mme Dalignac prévint cependant les ouvrières afin de laisser libres celles qui voudraient s’en aller tout de suite. Mais toutes décidèrent de rester jusqu’à la fin.

— Hé ! pardi ! on n’est pas pressée d’être mal, disait Félicité Damoure.

Roberte se tortilla longtemps avant de dire :

— Moi, chez une autre patronne, je vais me consommer.

Bouledogue désirait surtout posséder une machine qui lui permettrait de travailler chez elle tout en soignant sa grand’mère.

Duretour parlait de se marier à la Noël, et Bergeounette était décidée à faire n’importe quoi plutôt que de retourner auprès de son mari.

Mme Dalignac prêtait attention à ce que chacune disait. Elles les aimait et souffrait de s’en séparer.