Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/349

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même traitement, et plus tard j’en revis un dans sa collection.

M. Egan a gardé, pendant une année environ, un de ces oiseaux pris dans le nid et qu’on laissa, quand il fut grand, vaguer en liberté sur les bords de la clef Indienne, pour y chercher sa nourriture. On lui avait rogné l’aile, et il était bien connu de tous les habitants de l’île ; mais il fut tué par un chasseur indien qui faisait sa tournée dans le pays, où il venait offrir une collection de coquilles de mer.

Parfois, quand arrivent la fin de l’automne et le commencement de l’hiver, les Hérons se nourrissent de baies de certains arbrisseaux ; et dans les derniers jours de septembre, le docteur Strobel a vu le Héron de nuit manger celles du gobolimbo.

Dans les descriptions si nombreuses et trop souvent contradictoires qu’on a données des Hérons, vous pourrez lire que ces oiseaux saisissent la proie en volant et en plongeant la tête et le cou dans l’eau ; mais ce point me semble fort douteux. Je ne crois pas davantage qu’ils guettent la proie du haut des arbres où ils sont perchés. D’autres encore prétendent que les Hérons sont constamment maigres et très mauvais à manger ; mais il n’en est pas toujours ainsi, du moins en Amérique ; et je regarde même leur chair comme particulièrement délicate, pourvu qu’ils ne soient pas trop vieux.