Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/401

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plus gros que la femelle, ce qui, comme on le sait, n’est pas le cas dans la famille des Tringœ proprement dits.

Mon digne ami le docteur Bachmann avait chez lui un de ces oiseaux vivants et qui portait une légère blessure à l’aile. Après qu’il s’en fut guéri, il le donna à une dame de nos amies, qui le nourrit de riz bouilli et de pain trempé dans du lait, qu’il aimait également bien. Elle le garda ainsi en captivité près d’une année, mais il périt par accident. Il était devenu très familier, mangeait dans la main de sa bonne maîtresse, se baignait fréquemment dans un bassin qu’on avait mis exprès à côté de lui, et ne tenta jamais de s’échapper, bien qu’il eût toute liberté pour le faire.




LE PÉLICAN BLANC D’AMÉRIQUE.


J’éprouve un vrai plaisir, cher lecteur, à vous certifier que notre Pélican blanc, considéré jusqu’ici comme le même que celui qui habite l’Europe, en est totalement différent. Après m’être bien assuré de ce fait, j’ai cru pouvoir l’honorer du nom de ma patrie bien-aimée ; et puisse, sur nos vastes fleuves, ce magnifique oiseau errer toujours libre et paisible, jusqu’aux