Page:Augier - Théatre complet, tome 1.djvu/348

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Tamponet.

Il ne partirait pas… ?

Julien.

Il ne partirait pas… ? Que les oncles sont bêtes !…
Quand les chemins de fer votés par les maris
Mettent tous les amants aux portes de Paris ?
On vient deux fois par mois, et la poste restante
Adoucit l’intervalle à la sensible amante.

Tamponet.

Ah ! vous croyez ?

Julien.

Ah ! vous croyez ? Parbleu !

Gabrielle, à part.

Ah ! vous croyez ? Parbleu ! Quel langage !

Adrienne, à part.

Ah ! vous croyez ? Parbleu ! Quel langage ! Voilà
Mon mari perplexe.

Tamponet.

Mon mari perplexe.Oui, c’est possible, cela !

Stéphane.

Je vous jure…

Julien.

Je vous jure…Pourquoi le nier ? qui vous blâme ?
Je ne demande pas le nom de cette dame ;
Mais, soit dit sans choquer votre doux sentiment,
Elle n’en doit pas être à son premier amant.

Tamponet, à part.

J’étouffe !