Page:Augier - Théatre complet, tome 1.djvu/356

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Adrienne.

Qui vous étonnera peut-être.Quelle est-elle ?

Stéphane.

C’est que tout bien pesé, tout bien examiné,
À prendre femme enfin je suis déterminé.

Gabrielle, à part.

Déjà !

Adrienne.

Déjà ! Vraiment ?

Stéphane.

Déjà ! Vraiment ? J’étais épris d’une coquette
Qui regarde l’amour comme un jeu de raquette.

Adrienne, bas à Gabrielle.

Oh ! c’est bien.

Stéphane.

Oh ! c’est bien.Je voulais lui conserver ma foi,
Pourtant, par un scrupule aussi naïf que moi ;
Mais madame m’a fait comprendre ma sottise,
Et, grâce à ses conseils prudents, je me ravise.

Adrienne.

Oui, oui, mariez-vous ; hors de là, rien de bon.

Stéphane.

D’autant que la personne est charmante, dit-on.

Adrienne.

Oui, charmante en effet.

Stéphane.

Oui, charmante en effet.Est-elle brune ou blonde ?