Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Léon.

Non, pourquoi ?

Bordognon.

Je respire ! Il ne tardera pas à paraître, sois-en sûr. Ne te démonte pas en le voyant ; je viens te prévenir qu’il sait tout…

Léon.

Il sait tout ?

Bordognon.

Sauf le nom de l’amant. La poudrière a fait explosion ; une marchande à la toilette a attaché le pétard, et M. Pommeau a déguerpi de chez lui pour n’y plus rentrer.

Léon.

Voilà le dernier coup.

Bordognon.

Je te répète qu’il ignore que c’est toi ; ainsi ne te trahis pas, et sauve au moins le repos de ta femme.

Léon.

Il est trop tard !

Bordognon.

Patatras ! Le diable emporte les jolies filles élevées en vue de cent mille francs de rente, par des parents qui n’ont pas le sou !

Léon.

Mais, comment as-tu appris toi-même ?…

Bordognon.

Par Séraphine, parbleu !

Léon.

Tu l’as vue ?