Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/296

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Clémence.

Je parcourais…

Henri.

Attentivement. (Prenant le journal.) La Conscience publique !… beau titre pour un journal à vendre !

Clémence, se levant.

À vendre ?

Henri.

Oui ; le propriétaire a fait sa pelote et veut céder son fonds. À vendre la Conscience publique ! Au comptant et en un seul lot ! — Quelle affaire pour une bande noire !

Clémence.

Que va devenir M. de Sergine ?

Henri.

Sergine ? Est-ce que ça le regarde ?

Clémence.

Puisqu’il écrit dans ce journal.

Henri.

Si mon père vendait sa maison, qu’est-ce que ça ferait aux locataires ? L’ami Sergine peut être tranquille, le preneur ne lui donnera pas congé : c’est lui qui est la fortune du journal.

Clémence.

Ses articles sont si beaux, si honnêtes, si éloquents !

Henri.

Vous les comprenez donc, mademoiselle ?