Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/299

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Henri.

À quoi ? Parbleu… dame ! je n’en sais rien.

Clémence.

Tu ne veux pas le dire ? C’est bien, tu as des secrets pour moi, j’en aurai pour toi.

Henri.

C’est bien différent ! Tu es ma sœur, tandis que moi… je suis ton frère. D’ailleurs je n’ai pas le moindre secret.

Clémence.

Eh bien ! moi, j’en ai un.

Henri.

Un gros ?

Clémence.

Oui… que je cherche à te dire depuis une heure sans que tu viennes à mon aide.

Henri.

Tiens ! tiens ! Voyons, de quoi me parles-tu depuis une heure ? De Sergine, parbleu !… Est-ce que ? (Elle baisse la tête.) Que le diable t’emporte !

Clémence.

Ne m’as-tu pas dit vingt fois qu’il ne faut pas rechercher la fortune dans le mariage ? que le vrai luxe d’une fille riche c’est d’épouser un homme digne d’elle ?…

Henri.

Sans doute, sans doute…

Clémence.

Trouves-tu M. de Sergine indigne de moi ?