Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/300

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Henri.

Non, certes c’est l’homme du monde que j’aime et que j’honore le plus ; mais le hic, c’est qu’il ne pense pas à toi.

Clémence.

N’est-ce que cela ?

Henri.

C’est quelque chose.

Clémence.

Eh bien, rassure-toi : il y pense.

Henri.

Où prends-tu cela ?…

Clémence.

À mille petits riens qui font que j’en suis sûre. Tu sais si je suis avantageuse et portée à m’accorder d’autres charmes que ma dot ?

Henri.

C’est vrai ; tu es même d’un scepticisme immodéré à l’endroit de tes soupirants.

Clémence.

Tu peux donc me croire quand je te dis que M. de Sergine m’aime.

Henri.

Au fait, pourquoi pas ?

Clémence, souriant.

Sans doute, pourquoi pas ?