Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/304

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Charrier.

Cela, c’est exact.

Henri.

D’un futur pair de France ?

Charrier.

Pas si vite ! nous n’en sommes pas là !

Henri.

Ne fais pas le modeste ; la pairie ne peut pas te manquer. Eh bien ! je m’y prépare. Le fils d’un pair de France ne peut pas vivre comme un clerc d’huissier ; tu ne le voudrais pas !

Charrier.

Mais il y a une juste limite.

Henri.

L’ai-je dépassée ? Voilà bien du bruit pour un méchant billet de deux cents louis !

Charrier.

Si c’était le premier… ou le dernier !

Henri.

Ce n’est ni l’un ni l’autre, j’en conviens. Mais soyons de bon compte : tu me l’as dit souvent : l’oisiveté est la mère de tous les vices ; or, je suis oisif.

Charrier.

C’est justement ce que je vous reproche !

Henri.

À qui la faute ? J’avais une vocation pour l’état mili-