Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/429

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La Vicomtesse.

Comment l’entendez-vous, monsieur… (À part.) Je ne sais pas son nom. (Haut.) Est-ce que vous ne dansez pas ?

Giboyer.

La danse n’est qu’un prétexte à la conversation et je ne connais personne ici.

La Vicomtesse.

Invitez-moi. Je vous donne… attendez… (Elle consulte son carnet de bal.) la quatrième contredanse. Écrivez votre nom là.

Elle lui donne le carnet.
Giboyer, à part.

Écrirai-je Giboyer ?

Il écrit et rend le carnet.
La Vicomtesse, lisant.

Anatole de Boyergi… (Elle se lève.) Vous êtes des nôtres ! Je m’en doutais à vos manières, et je suis charmée de ne pas m’être trompée.

Giboyer, à part.

Elle est encore fort bien ! Et puis… une femme du monde !

La Vicomtesse.

Je vous préviens que j’ai horreur de tous les révolutionnaires, quelle que soit leur nuance.

Giboyer.

Ma foi, moi aussi, madame.