Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/444

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nouillet nous a rendu un fier service ! Ne lui en sachons aucun gré. — Embrassez-moi, mon gendre.

Sergine.

Brave ami !

Henri.

J’ai broyé assez de noir depuis huit jours. — Il s’agit à présent de mettre le siège devant le père.

Sergine.

Mais ta sœur consentira-t-elle ?…

Henri.

Si elle consentira ! Mais la pauvre enfant ne demande qu’à suivre mes conseils en toutes choses. Je prends même là une responsabilité… Vous la rendrez heureuse, jeune homme ?

Sergine.

Sois tranquille. Ce n’est pas un cœur flétri que je lui apporte.

Henri.

Tu n’as pas besoin de me rassurer, je te connais.

Sergine.

Mais ton père me connaît moins que toi, et j’ai peur que cette liaison…

Henri.

Oh ! ce n’est pas là que le bât le blessera, si tant est qu’il le blesse. Au surplus, nous saurons bientôt à quoi nous en tenir ; je vais aborder la question tout de suite. Retourne chez toi dans une heure, je te porterai des nouvelles.