Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/460

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène IX

CLÉMENCE, CHARRIER, SERGINE, HENRI.
Henri.

Tu as perdu patience ?… Ce n’est pas ma faute… Voici ta femme. Remercie mon père.

Sergine, à Charrier.

Ah ! monsieur, que de reconnaissance !

Charrier.

Vous la rendrez heureuse, monsieur ; vous êtes un honnête homme. Veillez scrupuleusement sur votre honneur ! Vous allez être assez riche pour n’avoir souci d’amasser à vos enfants que l’héritage d’un nom sans tache.

Henri, à part.

Pauvre père !

Sergine.

Soyez tranquille, monsieur ; si j’étais tenté de m’égarer, je me rallierais à votre exemple.

Charrier, rencontrant tes yeux d’Henri, va à lui, et lui dit à demi-voix, les yeux baissés :

Henri, que veux-tu que je fasse ? Veux-tu que je rembourse jusqu’au dernier sou tous ceux qui ont perdu dans cette affaire ? Ce sera la moitié de ma fortune, mais je suis prêt.

Henri, se jetant à son cou.

Merci !