Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/86

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Pommeau.

Mais, enfin ?

Thérèse.

Vous le savez, une trentaine de mille francs.

Pommeau.

Et tu vis plus modestement que nous !

Thérèse.

Mais, à quel propos ?…

Pommeau.

Rien… une idée !

Pommeau.

J’étais tout à l’heure près de ces deux dames, qui ne me connaissent pas : elles regardaient Séraphine danser, et l’une disait à l’autre : « Voilà une petite personne qui fait parler d’elle. » L’autre a répondu : « On dit que ce n’est pas son mari qu’elle ruine. »

Thérèse.

C’est là ce qui vous trouble ? En êtes vous encore à tenir compte des commérages du monde ? Quand les femmes ne prêtent plus à la médisance, elles s’y adonnent.

Pommeau.

Ces deux-là sont l’indulgence même, disais-tu ?

Thérèse.

Mettons que je les calomniais.