Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/108

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pleine… à Paris ! C’est un spectacle consolant que cette recrudescence de la dévotion publique.

Fernande.

Qu’en pensez-vous, monsieur Maximilien ?

Maximilien.

Je suis bien aise que monsieur soit consolé. Quant à moi, je n’avais pas besoin de consolation ; je suis très philosophe.

Le Comte.

Voulez-vous dire par là que vous n’êtes pas chrétien ?

Maximilien.

Si fait, monsieur, je le suis ! À telles enseignes que je pratique le pardon des offenses.

Fernande.

Le pardon ou le dédain ?

Maximilien.

Tous les deux.

Fernande.

Sans faire de différence entre le repentir et l’endurcissement ?

Maximilien.

Je n’y regarde pas de si près.

Fernande.

Vous êtes injuste, monsieur.

Maximilien.

C’est possible, mademoiselle ; vous en savez plus long que moi sur toutes choses.