Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/125

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Maximilien.

Toi, mon vieil ami ? Ah ! que tu viens à propos ! Que fais-tu aujourd’hui ? J’ai congé, allons à Viroflay.

Giboyer.

Le 15 janvier !

Maximilien.

Tiens, c’est vrai.

Giboyer.

Tu bourgeonnes trop tôt. Calme ces ébullitions printanières et écoute-moi de tes deux oreilles. — Maximilien, nous sommes riches.

Maximilien, avec joie.

Riches ?

Giboyer.

Je viens de faire un héritage d’un parent que je ne connaissais pas.

Maximilien.

Un héritage ?

Giboyer.

Douze mille livres de rente.

Maximilien, tristement.

Voilà tout ?

Giboyer.

Comment, voilà tout ? Monsieur tutoie des millionnaires ?

Maximilien.

Non, mais tu avais l’air d’annoncer le Pactole.