Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/129

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Maximilien.

Eh bien, mettons que je le suis.

Giboyer.

Tu l’es ?

Maximilien.

Pourquoi pas ?

Giboyer.

Ma vie se déroberait sous moi pour la seconde fois ? (Allant à Maximilien.) Qui t’a volé à moi, cruel enfant ? Par où m’échappes-tu ? Qui t’a perverti ? Il y a une femme là-dessous ! Les femmes seules font de ces conversions-là ! Tu n’es pas légitimiste, tu es amoureux !

Maximilien.

Moi ?

Giboyer.

Il y a ici quelque sirène qui s’est amusée à te catéchiser.

Maximilien.

Madame Maréchal, une sirène ! Mon seul catéchisme est un discours de son mari que j’ai médité en le copiant.

Giboyer.

Le discours de Maréchal ! Un ramas de sophismes et de vieilles déclamations !

Maximilien.

Qu’en sais-tu ?

Giboyer.

Parbleu, c’est moi qui l’ai fait !