Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/160

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Le Comte.

Pas tant que moi, mon cousin ; par conséquent, vous trouverez bon que je sois juge de la question.

Le Marquis.

Ainsi, vous refusez d’épouser ?

Le Comte.

Oui !

Le Marquis.

C’est bien, monsieur ! vous m’en rendrez raison.

Le Comte.

Me battre… avec mon second père !

Le Marquis.

Je vous déshérite pour vous mettre à votre aise.

Le Comte.

Mais vos cheveux blancs, monsieur…

Le Marquis.

Ne vous occupez pas de ça : je suis de première force à l’épée.

Le Comte.

Pourtant, si elle aime ce jeune homme ?

Le Marquis.

Quand elle l’aimerait, ce que je nie, c’est un vaillant cœur chez qui rien ne prévaudra sur la foi jurée. Allons nous asseoir à ses côtés pour la protéger de notre présence contre les charitables insinuations de toutes ces dévotes. Soyez chevalier français une fois dans votre vie !