Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/261

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Raoul.

Montre-toi ! (Lui faisant un signe.) Montre… toi !

Henri.

Va te promener !… Aïe ! vous me piquez.

Il retire son genou.
Marguerite.

Aussi pourquoi remuez-vous ?

Henri.

Pourquoi ? il veut que je mette ma montre en gage, mademoiselle ; vous savez, ma montre !

Marguerite.

En êtes-vous là ?

Henri.

Sans doute, nous en sommes là, nous n’en bougeons pas.

Raoul.

Henri est un imbécile, un alarmiste ; ne l’écoutez pas.

Marguerite.

Cependant…

Raoul.

Non ! il voit tout en noir. Jamais nos affaires n’ont été plus florissantes.

Henri.

Jamais plus, c’est vrai !

Marguerite.

Voyons, pas de mauvaise honte, mes pauvres amis.