Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/324

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Lucien.

Vous aimez donc bien les bébés, mademoiselle ?

Aline.

Sans doute, et, quand j’en aurai, je serai bien trop égoïste pour les confier à leur grand-père.

Lucien.

Soyez bénie du citoyen de Genève et du patriarche de Ferney, ces nobles garnitures de cheminée !

Aline, à Tenancier.

Pourquoi se moque-t-il de moi ? Est-ce que c’est ridicule d’aimer les enfants ? (À Lucien.) Je parie que vous les aimez.

Lucien.

Certainement… quand ils ont tiré à la conscription.

Aline, à Tenancier.

Quel plaisir trouve-t-il à se faire plus mauvais qu’il n’est ?

Lucien.

Voulez-vous que je me fasse meilleur ?

Tenancier.

Je vous assure qu’il ne vaut pas grand’chose.

Aline.

Je finirai par le croire.

Tenancier.

Et vous aurez raison… Voici, à l’appui, une petite anecdote toute fraîche, que vous garderez pour vous parce qu’elle le couvrirait de confusion. La scène se passe,