Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/41

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des nôtres. Vous en êtes au même titre que Cathelineau.

Maréchal.

Hein ?

Le Comte.

D’illustre soldat à grand orateur, il n’y a que la main. La parole est une épée aussi. Vous êtes le Vendéen de la tribune !

Maréchal, à part.

À qui en a-t-il ?

Le Marquis.

Vous ferez plus ample connaissance une autre fois, messieurs. Vous êtes dignes de vous comprendre. Pour l’heure, mon cher comte, n’oubliez pas que vous avez à tenir conseil avec mon tailleur ; c’est un préliminaire indispensable à la vie parisienne.

Le Comte.

Puisque vous permettez… (À Maréchal.) À l’honneur de vous revoir, monsieur.

Le Marquis, le reconduisant.

Comment le trouvez-vous ?

Le Comte.

Il a grand air, un air de génie.

Le Marquis.

Vous êtes un fin connaisseur. Adieu.