Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/451

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bat moins de soixante-cinq pulsations, je veux payer la couronne de la mariée. — Tâte donc !

Lucien pose sa main sur le poignet de d’Estrigaud.
D’Estrigaud, se levant.

Finissons, messieurs ; quand d’Estrigaud daigne faire une concession au respect humain, quand il s’abaisse à jouer une comédie, il est prudent d’y accepter un rôle.

André.

Comment l’entendez-vous ?

D’Estrigaud.

Malheur à qui surprend mes secrets ! malheur à qui me fait obstacle !

Lucien.

Témoin Cantenac, n’est-ce pas ?

D’Estrigaud.

Eh bien oui ! témoin Cantenac.

André.

Vous ne ferez peur à personne. Ni ces messieurs ni moi ne sommes gens à vous servir de complices.

D’Estrigaud.

Prenez garde, monsieur, vous m’avez déjà insulté hier.

André.

Est-ce une provocation ?