Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/83

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Le Comte.

Je vous en prie, monsieur, ne parlons pas de ces vilenies.

Le Marquis.

Parlons-en, au contraire ! Mon cousin n’a qu’une dizaine de mille livres de rente pour le moment ; mais j’en ai soixante-dix que je lui laisserai… le plus tard possible.

Maréchal.

Palsambleu ! J’en ai encore cent à lui offrir le jour de mes obsèques.

Le Marquis.

Mes petits… vos petits-enfants, veux-je dire, seront à leur aise.

Maréchal.

Pourquoi vous reprendre, mon cher Condorier ? Dites nos petits-enfants ! Ne porteront-ils pas votre nom ? Ventre-saint-gris ! marquis, nous voilà parents… alliés du moins… par les femmes.

Le Marquis, étourdiment.

Nous l’étions déjà… par nos opinions.

Maréchal.

Mais à quoi s’amusent-elles là-bas ? Je parie que madame Maréchal nous fait attendre par dignité.

Le Marquis.

Allez les relancer ; je vous rejoindrai.

Maréchal.

J’y vais. (Regardant le comte de la porte.) Qu’il est beau !