Page:Auguste Rodin - Les cathedrales de France, 1914.djvu/331

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d’abord de festons ressautant contre le mur, de parements brodés aux portes et aux fenêtres. Le sujet n’est venu qu’ensuite. Avec le temps, il s’est élevé jusqu’à Dieu. Puis, l’homme a remplacé Dieu, et alors, tout est à recommencer.


Je viens de voir une église Renaissance où le contrefort carré, la tour ronde et le mur produisaient un effet de doucine : cela prouve que la forme la plus grande peut donner les mêmes effets que la plus petite.


Grandes lumières, grandes lignes d’horizon. Le train qui suit le chemin de fer semble jongler avec des nuages factices en s’enfuyant.

Mon regard revient à la route. Comme j’aime toutes les choses, toutes les manifestations de la vie que j’y rencontre ! Une petite maison, sur le bord : la charmante ménagerie des petites gens… Mais voici une auto : elle a vu de loin un homme traverser la route, elle arrive sur lui comme la colère ! Tout ce qui passe devant elle l’irrite.

Je continue ma route. On peut la commencer par un bout ou par l’autre. C’est toujours pareil, c’est toujours le beau dans la concordance de la Nature. Il n’y a pas de commencement : la lumière se fait dès le chemin commencé.