Aller au contenu

Page:Augustin - Œuvres complètes, éd. Raulx, tome I.djvu/350

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vieillesse fait allusion au calcul des temps. L’une et l’autre acception peuvent en effet convenir à l’universalité des hommes et non pas à l’âge de chacun ; de même que dans le corps il ne peut y avoir ensemble jeunesse et vieillesse, tandis que les deux se peuvent rencontrer dans l’âme, jeunesse eu égard à sa vigueur, vieillesse eu égard à sa gravité. La quarante-cinquième : Contre les mathématiciens. La quarante-sixième : Sur les idées. La quarante-septième : Si nous pouvons quelquefois voir nos pensées. J’y ai dit : « Les corps angéliques, tels que nous espérons un jour en posséder, seront, il le faut croire, éthérés et lumineux ; » si on entendait par là que nous n’aurons pas les mêmes membres que nous possédons, ni la substance de notre chair, quoique devenue incorruptible, on se tromperait. Du reste, cette question : De la vue de nos pensées, a été bien mieux traitée dans notre ouvrage de la Cité de Dieu[1]. La quarante-huitième : Des choses croyables. La quarante-neuvième : Pourquoi les enfants d’Israël sacrifiaient sensiblement des animaux comme victimes. La cinquantième : De l’égalité du Fils.

La cinquante et unième : De l’homme fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est là que j’ai dit : « On n’appelle pas à bon droit homme, l’homme sans vie ; » on appelle cependant homme le cadavre d’un homme. J’aurais dû dire on appelle « improprement, » et non pas on n’appelle point « à bon droit. » De même aussi : « On distingue à bon escient, ai-je dit, qu’autre chose est l’image et la ressemblance de Dieu, autre chose est d’être fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, ainsi que nous savons qu’il en a été pour l’homme. » Il ne faudrait pas comprendre par là que l’homme ne doit pas être appelé « image de Dieu, » puisque l’Apôtre dit : « L’homme ne doit pas se couvrir la tête puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu » Mais on le nomme fait à l’image de Dieu pour ne pas le confondre avec le Fils unique qui seul est l’image et non fait à l’image de Dieu. La cinquante-deuxième traite de cette parole : « Je me repens d’avoir fait l’homme[2]. » La cinquante-troisième : De l’or et de l’argent que les Israélites reçurent des Égyptiens[3]. La cinquante-quatrième, de cette parole : « Il m’est bon de m’attacher à Dieu[4]. » J’ai dit à ce sujet : « L’Être qui est meilleur que toute âme, nous l’appelons Dieu ; » j’aurais dû dire plutôt : « L’Être qui est meilleur que tout esprit créé. » La cinquante-cinquième traite de cette parole « Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines et des jeunes filles sans nombre[5]. »

La cinquante-sixième : Des quarante-six années de la construction du temple. La cinquante-septième : Des cent cinquante-trois poissons. La cinquante-huitième : De saint Jean-Baptiste. La cinquante-neuvième : Des dix Vierges. La soixantième : « Mais pour ce jour et cette heure, personne ne les sait, ni les Anges du ciel, ni le Fils de l’homme ; il n’y a que le Père[6]. » La soixante et unième : De ce passage de l’Évangile où il est rapporté que le Seigneur rassasia la multitude avec cinq pains sur la montagne[7]. J’y ai dit « que les deux poissons signifiaient ces deux personnes, la personne royale et la personne sacerdotale auxquelles il appartient de recevoir l’onction sainte : » j’aurais dû dire plutôt auxquelles il appartient « surtout, » car nous lisons que les Prophètes aussi ont reçu quelquefois cette onction, Là aussi j’ai écrit : « Saint Luc, qui fait remonter en quelque sorte Notre-Seigneur, le prêtre véritable, après l’abolition des péchés, s’élève par Nathan jusqu’à David[8], parce que Nathan le prophète avait été envoyé vers David, et que sous sa correction David, ayant fait pénitence, obtint l’abolition de son péché ; » il ne faudrait pas s’imaginer par mes paroles que Nathan le prophète a été le même que Nathan fils de David. Il n’est pas dit ici, en effet, parce que ce prophète avait été envoyé ; il est dit : « parce que Nathan le prophète avait été envoyé, » afin que l’on comprît que le mystère n’est pas dans le même homme, mais dans le même nom.

La soixante-deuxième question traite de ce qui est écrit dans l’Évangile : « Que Jésus baptisait plus de personnes que Jean ; quoique ce ne fût pas lui-même qui baptisât, mais bien ses disciples[9]. » J’y ai écrit : « Le voleur à qui il est dit : En vérité, je te le déclare, aujourd’hui tu seras avec moi en paradis[10] n’avait pas reçu le baptême lui-même ; » j’ai trouvé cette opinion professée avant moi par d’autres docteurs de la sainte Église[11] ; mais sur quels documents s’appuie-t-on pour montrer que ce voleur

  1. Liv. 22, C. XXIX.
  2. Gen. 6,6-7
  3. Exo. 3,22 et 12,35.
  4. Psa. 72,28
  5. Can. 6,7
  6. Mat. 24,36
  7. Id. 14,15
  8. Luc. 3,31
  9. Jn. 4,1,2
  10. Luc. 13,43
  11. Entre autres, saint Cyprien, épit.73 à. Jubaïanus.