Page:Augustin - Œuvres complètes, éd. Raulx, tome III.djvu/603

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chap. V. Qu’est-ce que le vrai ?
VI. D’où vient la fausseté et où réside-t-elle ?
VII. Du vrai et de ce qui lui ressemble.
VIII. Ce qui constitue le vrai ou le faux.
IX. Que sont le faux, le trompeur et le menteur ?
X. Il y a des choses vraies, précisément parce qu’elles sont fausses.
XI. Vérité dans les sciences. — Qu’est-ce que la fable ? Qu’est-ce que la grammaire ?
XII. De combien de manières certaines choses existent dans une autre.
XIII. Conclusion en faveur de l’immortalité de l’âme.
XIV. Examen de la conclusion précédente.
XV. Nature du vrai et du faux.
XVI. Peut-on donner aux choses excellentes les noms des choses moindres ?
XVII. Y a-t-il quelque chose d’entièrement faux ou d’entièrement vrai ?
XVIII. Les corps sont-ils véritablement ?
XIX. L’immortalité de la vérité prouve l’immortalité de l’âme.
XX. La vérité est dans toutes les âmes, même à leur insu.


DE L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME.
Chapitre premier. L’âme est le sujet en qui réside la science. — Or la science existe toujours. — Donc l’âme est immortelle.
II. La raison est quelque chose. — Or elle n’est pas l’harmonie du corps qui est muable, tandis qu’elle-même est immuable. — Donc elle est immortelle.
III. Réfutation d’une difficulté tirée du mouvement et de l’action de l’âme.
IV. L’art étant immortel, la raison, qui se confond avec lui, doit l’être aussi ; peu importe l’ignorance ou l’oubli, l’art n’est pas moins dans l’âme à l’état latent.
V. Les changements qui se produisent dans l’âme pourraient être invoqués contre l’immortalité s’ils affectaient la nature même de l’âme. Mais ils ne sont que des changements accidentels. Donc ils n’empêchent pas l’âme d’être immortelle.
VI. Nouvelle preuve de l’immortalité : l’âme ne saurait être anéantie, à moins d’être séparée de la raison ; or cette séparation est impossible : donc l’âme est immortelle.
VII. Si on peut diviser indéfiniment la matière sans l’anéantir ; l’âme peut, sans périr, perdre indéfiniment de ses qualités.
VIII. Si le corps ne perd jamais sa nature, bien moins encore l’âme perd la sienne, puisqu’elle est beaucoup plus excellente.
IX. L’âme est la vie ; donc elle ne peut être privée de la vie.
X. L’âme n’est pas l’harmonie du corps, puisqu’elle n’en est pas un accident, mais la vie ; donc elle est immortelle.
XI. La fausseté ne fait point périr l’âme ; car la fausseté ne peut que tromper, et pour être trompé, il faut exister.
XII. Rien n’étant opposé à l’Être souverain de qui l’âme tire son origine, l’âme ne peut périr.
XIII. L’âme ne saurait devenir un corps ; il faudrait en effet qu’elle le voulut ou qu’elle y fut contrainte par un être supérieur : ni l’un ni l’autre n’est possible.
XIV. Il n’est pas à craindre que l’âme devienne corps dans une défaillance comparable au sommeil ; le sommeil suspend les fonctions du corps, il n’ôte rien à la vie propre de l’âme.
XV. S’il est vrai que le corps soit formé par l’intermédiaire de l’âme qui l’anime, l’âme ne peut devenir un corps, car elle devrait en même temps rester âme pour animer et former ce corps auquel elle serait changée.
XVI. La preuve par laquelle on vient de démontrer que l’âme humaine ne peut se changer en corps, établit aussi qu’elle ne peut devenir une âme sans raison.
XVII. Si l’âme était matérielle, elle pourrait Être changée en corps sous l’action plus puissante d’une plus grande masse de matière, mais l’âme n’est point matérielle, puisqu’elle est tout entière dans chaque partie du corps.



DE LA VIE BIENHEUREUSE.
Chapitre premier.
II.
III.
IV.