manger. Ils lui répondirent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. Il leur dit : Apportez-les-moi ici. Et après avoir commandé au peuple de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit ; puis, rompant les pains, il les donna à ses disciples, et ses disciples au peuple[1]. Tous mangèrent et furent rassasiés, et on emporta douze corbeilles pleines des morceaux qui restèrent. Or, le nombre de ceux qui mangèrent fut de cinq mille hommes[2], sans compter les femmes et les enfants.
22 Aussitôt Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui sur le bord opposé du lac, tandis qu’il renverrait la foule. Après qu’il l’eut renvoyée, il monta seul sur la montagne pour prier[3] ; et, le soir étant venu, il était là seul. Cependant la barque était agitée par les flots au milieu de la mer, car le vent était contraire. Mais à la quatrième veille de la nuit[4], Jésus vint à eux, marchant sur la mer. Le voyant marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C’est un fantôme, et ils poussèrent des cris de frayeur. Aussitôt Jésus leur parla, disant : Ayez confiance, c’est moi, ne craignez point. Pierre prenant la parole : Seigneur, dit-il, si c’est vous, ordonnez-moi
- ↑ Il en avait multiplié les morceaux en vertu de sa puissance créatrice.
- ↑ En grec, d’environ cinq mille hommes.
- ↑ Quoique l’union de Jésus-Christ avec son Père fût continuelle, il ne laissait pas d’avoir des temps déterminés pour la prière, afin de nous donner l’exemple.
- ↑ Les anciens Hébreux partageaient la nuit en trois veilles de quatre heures chacune ; mais, dans les derniers temps, l’usage romain avait prévalu de la diviser en quatre veilles, chacune de trois heures. La quatrième veille tombait donc vers trois heures du matin.