Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/281

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39 En ces jours-là, Marie se levant, s’en alla avec hâte vers les montagnes, en une ville de Juda[1]. Et elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Élisabeth. Et lorsqu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, il arriva que l’enfant tressaillit dans son sein, et Élisabeth fut remplie de l’Esprit-Saint. Et élevant la voix, elle s’écria : Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. Et d’où me vient ce bonheur, que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car votre voix, lorsque vous m’avez saluée, n’a pas plus tôt frappé mon oreille, que mon enfant a tressailli de joie dans mon sein. Heureuse êtes-vous d’avoir cru, car les choses qui vous ont été dites par le Seigneur s’accompliront[2]. Et Marie dit :


47 Mon âme glorifie le Seigneur,
Et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur,

48 Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante ;
Et voilà que désormais toutes les générations m’appelleront bienheureuse.

49 Car il a fait en moi de grandes choses,
Celui qui est puissant,
Dont le nom est saint,
50Dont la miséricorde se répand d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

51 Il a signalé la force de son bras ;
Il a dissipé ceux qui s’enorgueillissaient dans les pensées de leur cœur.

  1. Hébron, d’après l’opinion commune. Kuinœl, supposant une faute dans le texte, entend la ville de Jutta, nommée Jos. xv, 55. Le savant voyageur Robinson a retrouvé cette Jutta portant encore le même nom, à deux petites lieues au sud d’Hébron.
  2. Patrizzi : d’avoir cru que les choses… s’accompliraient.