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CHAPITRE VI


ÉPIS CUEILLIS ET GUÉRISON OPÉRÉE LE JOUR DU SABBAT (Matth. xiii, 1 sv. ; Marc, ii, 2). — ÉLECTION DES APÔTRES (Matth. iii, 9 ; Marc, iii, 1). — DISCOURS AU PEUPLE.


1. Un jour de sabbat, dit le second-premier[1], comme Jésus passait le long des champs de blé, ses disciples cueillaient des épis, et les froissant dans leurs mains, les mangeaient. Quelques-uns des Pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ? Jésus leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient, comment il entra dans la maison de Dieu, et prit les pains de proposition, en mangea et en donna à ceux qui étaient avec lui[2], quoiqu’il ne soit permis d’en manger qu’aux prêtres seuls ? Et il ajouta : Le Fils de l’homme est maître même du sabbat.

6 Un autre jour de sabbat, Jésus entra dans la synagogue pour y enseigner. Et il y avait là un homme 7. dont la main droite était desséchée. Or, les Scribes et les Pharisiens l’observaient, pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat, afin de trouver un prétexte pour

  1. On appelait ainsi, selon l’opinion la plus probable, le premier sabbat qui suivait le second jour des azymes ; il venait quelques jours après la fête de Pâque.
  2. I Rois, xxi, 6.